Depuis le début de l’année, N’Djaména connaît une recrudescence alarmante de la criminalité. Braquages, agressions et meurtres rythment le quotidien des habitants, semant un climat de peur et d’incertitude. Le dernier fait marquant, survenu le 12 mars, a choqué la population : quatre hommes armés ont attaqué un bureau de change près du marché central, emportant plus de 100 millions de francs CFA. Ce vol intervient après l’assassinat d’un cambiste en pleine rue il y a deux mois. Face à l’inaction perçue des autorités, le Médiateur de la République, Saleh Kebzabo, a exprimé son exaspération sur X : « Trop c’est trop. L’insécurité est devenue insupportable. Le gouvernement doit agir. » Malgré une opération de sécurisation lancée en février et l’arrestation de plus de 200 suspects, la criminalité ne faiblit pas. Le ministre de la Sécurité publique, Ahmat Aghabach, avait promis des mesures pour restaurer l’ordre, mais la population reste plongée dans l’inquiétude.