Les autorités maliennes ont instauré un couvre-feu dans plusieurs régions du pays. Cette mesure vise à renforcer la sécurité après une série d’attaques meurtrières contre les forces armées. Les nouvelles restrictions concernent notamment Tombouctou, Ségou, Dioïla, Nioro et Sikasso. Elles s’appliquent aussi bien au nord qu’au centre, au sud et à l’ouest du pays.
À Tombouctou, le couvre-feu en vigueur depuis 2023 a été modifié. Il est désormais fixé de 21h00 à 6h00. Cette décision fait suite à l’attaque du 2 juin contre le camp militaire Fort Cheick Sidi Békaye et l’aéroport de la ville. Dans la région de Ségou, les autorités ont décrété un couvre-feu de 30 jours renouvelables, de 21h00 à 6h00, à partir du 5 juin. Pendant cette période, la circulation des personnes et des véhicules sera limitée. Seuls les véhicules des forces de sécurité et les ambulances autorisées pourront circuler.
À l’ouest, le gouverneur de Nioro a restreint la circulation dans les localités de Nioro, Diéma et Sandaré. Le couvre-feu y est fixé de 20h00 à 6h00. L’objectif est de contrer la recrudescence des attaques terroristes dans cette zone. Dans le sud, à Sikasso, le gouverneur a instauré un couvre-feu de 22h00 à 6h30, à compter du 6 juin. La décision est intervenue après l’attaque du camp militaire de Mahou. Les contrôles seront renforcés. Les seuls véhicules autorisés seront ceux des forces de sécurité, les ambulances, les convois officiels et les poids lourds sur les axes nationaux.
Depuis le 30 mai, cinq attaques terroristes ont visé les forces armées maliennes dans plusieurs régions du pays. Les autorités tentent de freiner l’insécurité croissante.