La demande marocaine en argiles industrielles a atteint 9 100 tonnes en 2024, portée par les secteurs de la construction et de la céramique, selon un rapport du cabinet IndexBox. Cette tendance à la hausse devrait se maintenir jusqu’en 2035, malgré une forte prédominance régionale de la Turquie, l’Iran et l’Égypte, qui représentent près de 72 % de la demande dans la région MENA. Le marché régional des argiles communes pourrait atteindre 34 millions de tonnes d’ici 2035, avec une valeur estimée à 6,2 milliards de dollars (environ 5,77 milliards d’euros).

Bien que modeste à l’échelle régionale, le Maroc affiche une croissance notable de sa production et se distingue par ses exportations vers les marchés euro-méditerranéens, avec 65 000 tonnes expédiées en 2024, pour une valeur de 2,6 millions de dollars (2,42 millions d’euros).

Cependant, le pays reste en retrait en termes de valorisation, avec un prix moyen de 40 dollars la tonne, nettement inférieur à ceux de l’Égypte et de la Turquie. La consommation intérieure est principalement tirée par les usages traditionnels et industriels, dans un contexte d’urbanisation rapide, tandis que l’artisanat informel, gros consommateur d’argile, reste peu intégré dans les données officielles.

À l’échelle régionale, les Émirats arabes unis, la Libye et la Turquie affichent les plus fortes consommations par habitant, laissant entrevoir un potentiel de croissance important pour le Maroc.