À trois mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a entamé un dialogue avec la coalition d’opposition Cap-Côte d’Ivoire. La rencontre s’est tenue mercredi à Abidjan, en présence de représentants du Mouvement des générations capables (MGC) de Simone Gbagbo et du Cojep de Charles Blé Goudé.

Huit points ont été mis sur la table, a précisé Cissé Bacongo, secrétaire exécutif du RHDP. « Il n’y a pas eu de faux-semblants. Nous avons abordé les sujets sans détour, notamment l’État de droit et le respect des engagements mutuels », a-t-il déclaré à l’issue de cette première séance.

L’opposition a formulé plusieurs revendications majeures : la création d’un nouvel organe chargé des élections en remplacement de l’actuelle Commission électorale indépendante (CEI), ainsi que la réintégration sur la liste électorale de figures politiques exclues comme Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé. Elle s’est aussi fermement opposée à une éventuelle candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat.

Pour garantir la continuité du dialogue, les deux camps se sont accordés sur la mise en place d’un comité permanent chargé du suivi des engagements pris dans le cadre du processus électoral.

Simone Ehivet Gbagbo, présidente du MGC, a qualifié cette rencontre de premier pas. « Il s’agissait d’un premier contact. Nous avons présenté nos préoccupations, notamment sur la réforme du système électoral. D’autres échanges sont prévus pour approfondir les discussions », a-t-elle indiqué.

Ce dialogue politique s’ouvre dans un climat tendu, marqué par la méfiance entre les partis et des enjeux cruciaux autour de la transparence du scrutin à venir.