Doha espère relancer les négociations malgré le retard sur le calendrier prévu. Le Qatar a soumis un projet d’accord de paix au gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et au mouvement rebelle M23, dans le cadre du processus de médiation en cours à Doha.

« Bien que les délais fixés par la Déclaration de principes de Doha n’aient pas été respectés, les deux parties ont réagi positivement au facilitateur et manifesté leur volonté de poursuivre les négociations », a déclaré un responsable qatari cité par Actualite.cd.

Celui-ci s’est dit confiant quant à la possibilité de surmonter les blocages actuels grâce au dialogue et à un engagement sincère des deux camps.

Le 19 juillet, Kinshasa et une coalition de groupes armés incluant le M23 avaient signé à Doha une déclaration de principes, qui faisait suite à l’accord de paix conclu le 27 juin à Washington entre la RDC et le Rwanda, sous médiation américaine. Elle prévoyait un cessez-le-feu permanent, des mesures de confiance et des discussions directes menant à un accord définitif d’ici le 18 août.

Ces échéances n’ont toutefois pas été respectées : les pourparlers du 8 août n’ont pas eu lieu, et la signature d’un texte final reste en suspens. Le gouvernement congolais et le M23 divergent notamment sur la libération de prisonniers : Kinshasa privilégie une approche « au cas par cas », tandis que les rebelles exigent la libération immédiate de plus de 700 détenus, ainsi que leur transfert à Goma avant toute nouvelle discussion.

Le M23 contrôle aujourd’hui de larges portions du Nord-Kivu, dont Goma et Bukavu, conquises plus tôt cette année, plaçant le processus de paix sous forte pression.