À Dakar, treize pays africains ont pris des engagements pour transformer l’élevage en un moteur de sécurité alimentaire, de nutrition et d’opportunités économiques. C’était le 3 septembre, lors du premier dialogue ministériel sur l’élevage organisé dans le cadre du Forum africain sur les systèmes alimentaires.

Coorganisée par l’ILRI, l’UA-BIRA et la GIZ, la rencontre a mis en lumière la dépendance du continent aux importations alimentaires, estimées à 50 milliards de dollars par an, malgré la présence de 200 millions d’éleveurs. « Nous produisons seulement 400 millions de litres de lait, contre plus de 2 milliards au Kenya ou en Ouganda. Nous devons accroître notre productivité », a rappelé le ministre sénégalais de l’Agriculture, Dr Mabouba Diagne.

Les ministres ont insisté sur la nécessité de passer d’un élevage de subsistance à un secteur moderne et attractif, notamment pour les jeunes. L’exemple de la Tanzanie, où 235 000 jeunes ont été formés et 150 000 devenus entrepreneurs dans l’élevage, a été cité comme modèle.

Parmi les engagements adoptés figurent la création de banques fourragères, l’amélioration génétique du cheptel, le soutien à l’entrepreneuriat des jeunes et la tenue annuelle d’une réunion ministérielle de suivi. « L’Afrique ne pourra atteindre la sécurité alimentaire durable sans placer l’élevage au cœur de son agenda », a conclu Dr Huyam Salih, directrice de l’UA-BIRA.