Un an après sa réélection, le président Abdelmadjid Tebboune souligne une croissance supérieure à 7 % en 2024 et des investissements publics massifs dans les infrastructures et l’agriculture. Le pouvoir met en avant ces chiffres comme preuve d’une trajectoire vers « l’émergence ».

Pourtant, l’économie reste largement dépendante des hydrocarbures, qui assurent l’essentiel des recettes budgétaires et des exportations. La diversification, bien que présentée comme irréversible, n’a pas encore créé de relais industriels solides.

Sur le plan social, malgré des avancées comme l’extension du congé maternité et le programme de logements AADL 3, les Algériens subissent toujours chômage des jeunes, inflation élevée et érosion du pouvoir d’achat. Les inégalités persistent et le mécontentement reste latent.

Sur le plan international, Alger revendique une voix plus forte dans les forums africains et onusiens, notamment sur le dossier palestinien. Mais les résultats concrets en matière d’investissements étrangers restent limités et l’Algérie connaît un isolement relatif vis-à-vis de certains partenaires économiques.

Alors que le pays accueille la Foire commerciale intra-africaine (IATF), la deuxième année du mandat de Tebboune s’ouvre avec un double défi : concrétiser la diversification économique et contenir les tensions sociales dans un contexte toujours vulnérable aux fluctuations du pétrole et du gaz.