L’ancien président béninois Thomas Boni Yayi a annoncé, jeudi 11 septembre, qu’il ne sera pas candidat à la présidentielle d’avril 2026. Dans un message à ses compatriotes, il a déclaré mettre définitivement fin à toute ambition électorale et se consacrer au service de la République.

« Je ne cherche rien, je ne suis candidat à rien. Mais je suis à votre service, au service de la paix, de la démocratie et de la prospérité partagée », a-t-il affirmé. Reconnaissant envers les Béninois pour ses dix années de mandat, il a souligné que son souhait est de voir « briller la démocratie » et de préserver la stabilité constitutionnelle du pays.

Boni Yayi a exhorté la classe politique à maintenir l’esprit de dialogue et de concertation, aussi bien avec le président Patrice Talon qu’entre acteurs politiques. « Ce ne sont pas les Sud-Africains ni l’extérieur qui construiront le Bénin. Nous devons le faire nous-mêmes », a-t-il insisté.

Rappelant que le pays ne dispose pas de richesses naturelles majeures comme le pétrole ou le gaz, il a estimé que la démocratie constituait le principal acquis à protéger. Il a conclu par un appel à la paix, dans un contexte préélectoral tendu par la candidature de Romuald Wadagni.

Âgé de 49 ans, le ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances a été désigné candidat du pouvoir après l’annonce du retrait de Patrice Talon, qui a confirmé ne pas briguer de troisième mandat. Expert-comptable formé en France et aux États-Unis, ancien associé de Deloitte et réformateur salué au plan international, Wadagni a été élu Meilleur ministre africain des Finances en 2024.

Après la décision de Boni Yayi, le parti Les Démocrates devrait se réunir prochainement pour désigner son porte-étendard face au candidat du pouvoir, dans une bataille qui s’annonce décisive pour l’avenir démocratique et économique du Bénin.