Alors que la guerre en Ukraine entame sa troisième année, la Russie a consolidé ses positions dans l’est et le sud du pays, accentuant la pression sur Kiev. Fragilisée par ses pertes militaires et matérielles, l’Ukraine tente de maintenir le soutien occidental, tandis que la confrontation verbale entre les deux camps prend une place croissante.

Dans une interview diffusée jeudi, Volodymyr Zelensky a laissé entendre que des frappes pourraient viser des sites symboliques en Russie, y compris le Kremlin. Moscou a immédiatement dénoncé ces propos. Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence, a qualifié ces menaces d’« irresponsables », accusant le dirigeant ukrainien d’accroître le risque d’un conflit élargi.

Ces échanges illustrent la sensibilité du pouvoir russe à toute allusion à des attaques sur son territoire, particulièrement contre des symboles étatiques. Sans annoncer de riposte précise, le Kremlin a fait passer un message clair : ces avertissements ne resteront pas sans réponse.

Pour Kiev, l’évocation d’une frappe au cœur du pouvoir russe vise aussi à rappeler que l’Ukraine conserve des capacités offensives malgré ses revers. La communication devient ainsi une arme stratégique, presque aussi décisive que les batailles sur le terrain.

Alors que les tentatives de médiation restent au point mort, le dialogue entre Moscou et Kiev se réduit désormais à des menaces publiques, alimentant les inquiétudes internationales quant à un possible élargissement du conflit au-delà des frontières ukrainiennes.