La Cour constitutionnelle du Bénin a jugé conforme à la Constitution la loi portant révision de la Loi fondamentale, entérinant des changements majeurs dans l’architecture institutionnelle du pays. Par une décision rendue le 12 décembre 2025, à l’issue de deux jours de délibérations en audience plénière, les juges constitutionnels ont validé intégralement la loi n°2025-20, adoptée par l’Assemblée nationale le 14 novembre. Le texte prolonge la durée des mandats électifs et introduit une seconde chambre parlementaire.

Désormais, les mandats du président de la République, des députés et des élus locaux passent de cinq à sept ans. La réforme crée aussi un Sénat, consacrant le passage du Bénin à un système parlementaire bicaméral aux côtés de l’Assemblée nationale.

Selon la loi, la chambre haute comptera entre 25 et 30 membres, désignés suivant des modalités spécifiques. Elle aura pour attributions la régulation de la vie politique et la consolidation de l’unité nationale.

Avant de statuer, la Cour a examiné la demande de contrôle de constitutionnalité introduite par le chef de l’État, ainsi que seize recours émanant de députés et de citoyens opposés à la conformité du texte.

Cette décision intervient dans un contexte politique sensible, marqué par l’échec récent d’une tentative de coup d’État visant le président Patrice Talon. Pour rappel, la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 avait déjà connu une première révision en novembre 2019.