L’Afrique du Sud se prépare à accueillir le 21 novembre prochain le Forum africain du G20 consacré à l’investissement énergétique. Cet événement vise à renforcer les partenariats stratégiques et à exploiter le potentiel énergétique encore largement sous-développé du continent.

Pour NJ Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie (AEC), cette rencontre intervient à un tournant crucial pour l’avenir énergétique africain. Il estime que la transformation du secteur passera par la connexion entre investisseurs internationaux et projets locaux, tout en conférant aux acteurs africains un rôle central dans la définition des priorités.

Le forum réunira à Johannesburg des décideurs, des investisseurs et des représentants d’organisations internationales autour de débats axés sur la mobilisation des capitaux, le développement des marchés locaux et l’accélération de la transition énergétique. Ces échanges s’inscrivent dans la dynamique du G20, qui met l’accent sur les infrastructures, la sécurité énergétique et la stimulation des investissements privés.

Une attention particulière sera accordée au renforcement des relations entre l’Afrique et le Moyen-Orient, notamment à travers la contribution de l’Arabie saoudite. Le royaume prévoit d’injecter 41 milliards de dollars sur une décennie pour soutenir l’Afrique subsaharienne, notamment dans les énergies renouvelables et conventionnelles. Cet appui devrait favoriser la croissance énergétique et répondre à la demande croissante sur le continent.

Les institutions financières de développement et les organisations multilatérales étudieront, elles, les moyens de lever les barrières à l’investissement et de stimuler l’implication du secteur privé. NJ Ayuk souligne que la mise en œuvre efficace des financements sera déterminante pour accélérer la croissance énergétique et atteindre les objectifs fixés par le G20.

Une session portera également sur l’exploitation du potentiel gazier africain, considéré comme un levier stratégique pour l’industrialisation régionale et la transition énergétique mondiale. Une autre abordera les mécanismes de réduction des risques et la structuration de financements viables pour les projets énergétiques.

Pour le président de l’AEC, ce forum se veut pragmatique : « Il ne s’agira pas seulement de discuter, mais d’agir concrètement. L’objectif est de mobiliser des capitaux et des partenariats capables de stimuler la croissance, de créer des emplois et de promouvoir un développement durable », a-t-il conclu.