Le Rwanda a qualifié d’« avancée majeure » la signature de la déclaration de principes entre la République démocratique du Congo (RDC) et le mouvement rebelle M23, conclue samedi à Doha. Pour Kigali, cet engagement représente un jalon décisif vers une solution pacifique au conflit qui déchire l’est congolais.
Dans un communiqué officiel, le ministère rwandais des Affaires étrangères a souligné que cet accord pose les bases d’un processus de paix global, sous l’égide du Qatar. Le texte affirme que la déclaration aborde « les causes profondes du conflit » et constitue une opportunité pour « restaurer la sécurité et la stabilité dans la région des Grands Lacs ».
Kigali a également salué l’implication du Qatar dans la médiation et le soutien actif des États-Unis, tout en appelant l’ensemble des acteurs régionaux à maintenir leur engagement. « Nous devons tous soutenir la poursuite des progrès jusqu’à leur aboutissement », a déclaré le ministère, ajoutant que le Rwanda reste disposé à œuvrer pour une paix durable et un développement partagé.
Cette déclaration intervient peu de temps après un précédent accord conclu entre la RDC et le Rwanda, signé le 27 juin à Washington, qui avait ravivé l’espoir d’un apaisement durable entre les deux pays.
Depuis la résurgence du M23 en 2021, Kigali est régulièrement accusé par Kinshasa et plusieurs capitales occidentales de soutenir militairement ce groupe armé, ce que le gouvernement rwandais rejette catégoriquement.
Le M23, qui contrôle actuellement d’importants territoires à l’est de la RDC, notamment Goma et Bukavu, a signé ce nouvel accord dans un contexte tendu, mais porteur de perspectives nouvelles de dialogue sous l’impulsion de la diplomatie qatarie.