Cheick Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, rejette catégoriquement sa radiation de la liste électorale, prononcée par la justice ivoirienne à six mois de la présidentielle. « Injuste, injustifiée et incompréhensible », dénonce-t-il dans une déclaration vidéo publiée mardi. Le tribunal d’Abidjan estime que Thiam a perdu sa nationalité ivoirienne en devenant français en 1987. Or, l’article 48 du code de la nationalité stipule que l’acquisition d’une autre nationalité entraîne automatiquement la perte de la nationalité ivoirienne. Pourtant, l’ancien banquier affirme avoir officiellement renoncé à sa nationalité française en mars dernier, dans le respect des critères d’éligibilité à la magistrature suprême. Pour lui, cette décision n’est qu’un stratagème politique visant à écarter le « principal rival du pouvoir ». Il évoque des sondages favorables et accuse le régime d’avoir orchestré une campagne de déstabilisation contre sa candidature. Thiam reste ferme : il se battra pour que les Ivoiriens puissent voter librement. « Il n’y aura pas de plan B ni de plan C. Le PDCI est uni derrière moi. Nous irons à cette élection avec le candidat choisi à 99,5 % », a-t-il insisté. Il appelle la communauté internationale à s’impliquer, redoutant une nouvelle crise politique en Côte d’Ivoire si la situation perdure.