Une femme de nationalité étrangère a été interpellée à Kédougou (Sénégal) par la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT). Selon la police sénégalaise, elle est accusée de traite de personnes, de proxénétisme et de falsification de documents. Les faits remontent à l’arrivée suspecte de quatre jeunes filles dans le village de Mouran, en provenance d’un pays voisin. Exploitant un renseignement opérationnel, les forces de l’ordre ont découvert que la suspecte les avait « achetées » à 500 000 francs CFA chacune, avant de les forcer à se prostituer. Interpellée à son domicile, elle a reconnu avoir recruté les victimes avec l’aide de complices, dont l’un basé dans son pays d’origine, et un autre dans la sous-région, chargé de leur fournir de faux papiers pour entrer au Sénégal. Les documents falsifiés comprenaient des cartes d’identité nationales et des carnets de vaccination. Les quatre victimes ont confirmé leur situation de contrainte, expliquant avoir été forcées à reverser chaque jour une part de leurs gains pour rembourser une somme de 1,5 million de francs CFA, censée couvrir les frais de leur « acheminement ». Présentée au parquet de Kédougou, la mise en cause devra répondre de ses actes devant la justice. Les victimes, quant à elles, ont été prises en charge par un centre d’accueil d’une ONG. La police nationale rappelle son engagement à lutter contre toute forme d’exploitation humaine et appelle la population à signaler toute activité suspecte liée à la traite ou au trafic de personnes.