Les forces vives maliennes se sont réunies à Bamako pour des consultations nationales ayant abouti à plusieurs propositions majeures pour réformer le système politique du pays. Parmi ces recommandations, figure la dissolution des partis politiques existants et la désignation du Général Assimi Goïta, actuel président de la Transition, comme Président de la République pour un mandat de cinq ans renouvelable. Les discussions, présidées par le Premier ministre général Abdoulaye Maïga, ont réuni des représentants de la société civile, des autorités traditionnelles, ainsi que des Maliens de la diaspora. Les propositions marquent un tournant dans la politique malienne, avec des recommandations visant à réformer profondément le paysage politique. Parmi ces mesures, l’instauration de critères stricts pour la création de nouveaux partis politiques, incluant une caution de 100 millions de francs CFA et des conditions d’âge des dirigeants (entre 25 et 75 ans), a été avancée. Le financement public des partis serait également supprimé et le statut de chef de file de l’opposition abrogé. Sur le plan institutionnel, les participants ont proposé une révision de la charte de la Transition pour permettre à Goïta d’être officiellement nommé Président dès 2025, avec le maintien des organes actuels jusqu’à la pacification du pays. Ils ont également suggéré la suspension des échéances électorales, avec un scrutin présidentiel à un tour et une caution de 250 millions de francs CFA pour les candidats. Le Premier ministre Maïga a salué l’esprit de ces travaux, affirmant que ces réformes aideront à « tourner les pages obscures » de l’histoire récente du pays et à avancer vers une refondation politique, dans le cadre des réformes issues des Assises Nationales de la Refondation et de la nouvelle Constitution adoptée en juillet 2023. Ces propositions interviennent dans un contexte post-coup d’État, où les autorités de transition cherchent à redéfinir les bases institutionnelles du Mali.