Face aux soupçons de mauvaise gestion, le président gambien Adama Barrow a annoncé de nouvelles mesures pour encadrer la gestion des biens confisqués à l’ancien président Yahya Jammeh. Réuni d’urgence le 13 mai, le Cabinet gambien a réagi à la publication de documents officiels révélant la vente anticipée de biens saisis, avant même la fin des travaux de la Commission Jammeh en mars 2019. Des véhicules, du bétail, des tracteurs, des équipements industriels ainsi que des propriétés auraient été écoulés en dehors du cadre légal. Dans une adresse à la nation, Adama Barrow a reconnu ces transactions précoces et tenté de rassurer la population. Il a rappelé la création d’une Task Force ministérielle en 2019 pour superviser les ventes dans un cadre légal. Cette instance, bien qu’encadrée, fera désormais l’objet de contrôles renforcés. Barrow a écarté l’idée d’une nouvelle commission d’enquête, préférant s’appuyer sur les investigations menées par l’Assemblée nationale et le Bureau national de l’audit. Leurs conclusions seront rendues publiques, et les fautifs sanctionnés. Il a réaffirmé que les biens confisqués appartiennent au peuple gambien et assuré que toute négligence dans leur gestion serait punie. En appelant au calme et au respect de l’État de droit, le président a promis transparence et fermeté pour clore ce chapitre sensible de la transition post-Jammeh.