La Cour constitutionnelle sud-africaine a prolongé de deux ans la validité de la loi sur le leadership traditionnel et Khoi-San (TKLA), initialement jugée inconstitutionnelle. Cette décision vise à éviter un vide juridique tout en laissant le temps au Parlement et au ministère de la Gouvernance coopérative (CoGTA) de finaliser une nouvelle législation plus inclusive. La future loi, intitulée TKLB, devra reconnaître officiellement les structures de gouvernance des communautés Khoi et San, historiquement exclues du cadre institutionnel sud-africain. Elle remplacera la loi actuelle et comblera les lacunes des textes de 2003 et 2009 relatifs au leadership traditionnel. La ministre Velenkosini Hlabisa a salué cette prolongation, estimant qu’elle offre une marge cruciale pour approfondir les consultations et mener à bien le processus législatif. Elle a aussi exhorté le Département des affaires traditionnelles à accélérer les travaux. Selon le gouvernement, cette réforme renforcera la gouvernance inclusive et établira un cadre légal clair pour tous les systèmes de leadership traditionnel. Ces structures, reconnues par la Constitution, jouent un rôle central dans la vie communautaire, la médiation, le développement local et la sauvegarde des identités culturelles.