Un poste militaire malien à Mahou, dans la région de Sikasso, a été attaqué jeudi, a annoncé la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), précisant que les affrontements étaient toujours en cours et que des renforts terrestres et aériens avaient été déployés. Cette attaque intervient moins de 24 heures après celle perpétrée contre la base militaire de Tessit, dans la région de Gao (nord), où l’armée a mené des patrouilles aériennes pour sécuriser la zone. Aucune information officielle n’a encore été communiquée sur les pertes ou les dégâts. Depuis le 30 mai, les Forces armées maliennes (FAMa) font face à une recrudescence d’attaques. Le même jour, deux postes de sécurité situés à Tanabougou et Sirakorola, dans la région de Koulikoro (sud), ont été pris pour cibles. Les assaillants avaient alors été repoussés. Le 1er juin, le camp militaire de Boulkessi (centre) a été attaqué par des hommes armés affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à Al-Qaïda. L’armée avait résisté avant de battre en retraite, saluant dans un communiqué le courage des soldats tombés au combat. Le 2 juin, c’est le camp Fort Cheick Sidi Békaye et l’aéroport de Tombouctou qui ont été attaqués. Les forces maliennes ont riposté rapidement, neutralisant 14 assaillants, capturant 31 autres, et saisissant du matériel militaire. Enfin, le 3 juin, l’état-major a indiqué avoir lancé des frappes aériennes ciblées contre des positions terroristes à Diafarabé (région de Mopti) et Niagassadou (Douentza). Selon les autorités, ces opérations ont permis de perturber les activités de planification des groupes armés et de leur infliger de lourdes pertes. Ces événements illustrent la forte pression sécuritaire à laquelle l’armée malienne reste confrontée, malgré les efforts pour stabiliser les différentes régions du pays.