Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a été reçu ce vendredi 27 juin 2025 par le président chinois Xi Jinping au Grand Palais du Peuple à Pékin. Cette rencontre de haut niveau clôt sa première visite officielle hors du continent africain depuis sa nomination à la tête du gouvernement. Sonko a participé au Forum d’été de Davos, organisé à Tianjin du 24 au 26 juin, mais son séjour chinois avait débuté bien plus tôt, dès le 20 juin. Objectif : multiplier les échanges avec des dirigeants et acteurs économiques de premier plan, dans les domaines technologique, industriel et financier.
Avant son audience avec Xi Jinping, il s’était déjà entretenu avec le Premier ministre chinois Li Qiang. Le chef du gouvernement sénégalais a également eu des discussions bilatérales avec ses homologues du Vietnam et de Singapour, dans une volonté affirmée de renforcer la coopération Sud-Sud.
« Ce que nous saluons le plus dans notre relation avec la Chine, c’est l’équilibre et le respect mutuel. Il ne s’agit pas d’imposer des modèles extérieurs, mais de construire ensemble », a déclaré Ousmane Sonko à Pékin.
Il a souligné que ces échanges avaient permis de porter à l’attention des autorités chinoises les priorités stratégiques du Sénégal, tout en exprimant sa satisfaction quant aux résultats obtenus. « Les fruits de cette visite ne tarderont pas à se faire sentir au Sénégal », a-t-il assuré.
Lors d’un panel en marge du Forum de Davos, le Premier ministre a aussi rappelé que l’Afrique n’avait jamais manqué de visions ambitieuses, mais souvent de rigueur dans l’exécution. « L’essentiel réside dans la mise en œuvre. Nous croyons dans le suivi et l’évaluation des programmes, et l’Asie peut nous inspirer en cela. »
Côté chinois, Pékin a réaffirmé son appui à la stratégie de développement « Vision Sénégal 2050 ». Selon l’agence Xinhua, le président Xi Jinping s’est engagé à intensifier les échanges et à approfondir le partenariat stratégique global entre les deux pays, dans une logique de solidarité Sud-Sud.
Ousmane Sonko était accompagné d’une délégation composée de cinq ministres, dont ceux de l’Économie et du Numérique, ainsi que du directeur général de l’APIX (Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux).
