Le gouvernement parallèle installé à l’Est de la Libye a exigé ce vendredi 27 juin le départ immédiat de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), l’accusant de s’ingérer dans les affaires intérieures et de soutenir les autorités de Tripoli. Osama Hammad, chef du gouvernement soutenu par le maréchal Khalifa Haftar, a dénoncé dans un communiqué la « partialité manifeste » de la mission onusienne. Il reproche notamment à la MANUL son silence face aux violences perpétrées à Tripoli contre les civils, et son appui présumé à des « décisions unilatérales et irresponsables ».

Le point de rupture serait, selon lui, l’examen par le Conseil de sécurité du budget du Fonds de reconstruction un fonds dirigé par l’un des fils de Haftar. Hammad y voit une violation de la souveraineté libyenne, estimant que seule la Chambre des représentants, siégeant à l’Est, est habilitée à statuer sur les finances publiques.

Cette prise de position traduit un nouveau durcissement des relations entre les institutions rivales du pays et les Nations unies, dans un contexte où les espoirs d’élections nationales restent bloqués depuis des mois.