Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé avoir détruit, lundi 30 juin, un aéronef inconnu ayant violé l’espace aérien national. L’appareil aurait été repéré alors qu’il pénétrait illégalement le territoire congolais, sans autorisation préalable, et se dirigeait vers la localité de Minembwe, dans la province du Sud-Kivu.

Selon un communiqué militaire, les radars de l’armée ont détecté l’engin dans une zone qualifiée de « conflit actif ». Les FARDC affirment avoir pris les mesures jugées nécessaires face à ce qu’elles considèrent comme une menace.

De son côté, le mouvement rebelle M23/AFC affirme qu’il s’agissait d’un avion civil chargé d’acheminer de l’aide humanitaire à la population de Minembwe. Le groupe dénonce un « crime prémédité » et un « acte barbare », affirmant que la cargaison contenait des médicaments et des vivres. Aucun bilan humain n’a été communiqué, ni par les autorités congolaises ni par le mouvement rebelle.

Cet incident intervient dans un contexte de tensions persistantes dans l’Est de la RDC, en dépit d’un accord signé le 27 juin à Washington sous médiation américaine et qatarie, qui prévoit un cessez-le-feu et le retrait des troupes étrangères de la région. Kinshasa continue d’accuser le Rwanda de soutenir le M23, ce que Kigali dément.

La reprise des affrontements et la fragilité du processus de paix soulignent la complexité du conflit, qui mêle enjeux sécuritaires, humanitaires et économiques dans une région stratégique et riche en ressources naturelles.