La Libye mise sur la relocalisation industrielle pour transformer son économie pétrolière. En relançant les discussions avec les grandes compagnies du secteur, Tripoli espère attirer sur son territoire des unités de production, réduire les importations et créer des emplois qualifiés pour les jeunes.
C’est dans ce cadre que Masoud Suleiman, président de la National Oil Corporation (NOC), a rencontré à Londres les dirigeants régionaux du groupe Schlumberger. Il a plaidé pour l’installation de filiales locales du géant du service pétrolier, selon des informations rapportées par le Libya Observer.
Cette initiative vise à bâtir une économie plus intégrée, capable de produire sur place une partie des équipements et services liés à l’exploitation pétrolière. À travers cette stratégie, la NOC espère réduire les coûts logistiques, stimuler l’emploi local et construire une chaîne d’approvisionnement plus autonome.
Un point clé de cette transformation concerne la gestion du gaz torché. La Libye brûle encore près de 600 millions de pieds cubes de gaz par jour, faute d’infrastructures adéquates. La NOC ambitionne d’atteindre le seuil de « zéro torchage » d’ici la fin 2025, un engagement qui répond à la fois à des impératifs économiques et environnementaux.
Au-delà des aspects techniques, cette volonté de relocaliser s’inscrit dans une stratégie de souveraineté énergétique. Tripoli cherche à reprendre la main sur ses ressources, tout en stabilisant son économie dans un contexte où la sécurité reste un enjeu majeur pour rassurer les investisseurs.