La tension politique dans la 10ᵉ Circonscription électorale du Bénin a été au cœur d’une conférence avant-hier à Cotonou, où Lucien Médjico a dénoncé les querelles entre Jacques Ayadji, président de Moele-Bénin, et Edmond Agoua de l’Upr. Entouré de l’enseignant Séidou Moïse et du militant Ezin Germain, il a appelé à la retenue face aux propos hostiles et aux accusations de débauchage de militants.

Pour Médjico, Edmond Agoua incarne un leadership social et politique reconnu dans le département des Collines. Il critique les attaques verbales d’Ayadji, qui aurait exprimé son incompréhension quant au succès électoral d’Agoua et à son appartenance à la mouvance Talon. Selon Médjico, Agoua a été recruté dans la mouvance pour ses compétences et son expérience politique et économique, contrairement à Ayadji dont l’ancrage local reste faible.

Les résultats des législatives de 2023 confirment cette situation : Moele-Bénin n’a obtenu que 3 % des suffrages dans les trois communes de la 10ᵉ CE, loin du seuil légal minimum de 10 %. À Ouèssè, le parti a récolté 534 voix sur 17 596, à Glazoué 1 252 sur 41 354, et à Savè 775 sur 18 269. Ces chiffres soulignent l’absence d’implantation durable d’Ayadji dans le fief d’Agoua.

Lucien Médjico a également défendu la posture d’Agoua à l’Assemblée nationale, soulignant sa sagesse et sa capacité à représenter les intérêts de ses électeurs. Il a exhorté Ayadji à présenter des excuses et à favoriser le dialogue, rappelant que la réconciliation reste possible malgré les tensions.

Ezin Germain et Séidou Moïse ont appuyé cet appel à la paix, précisant que la population locale tend à renouer avec Agoua et l’Upr, tout en restant ouverte à une réconciliation entre les deux dirigeants politiques. Médjico conclut que la capacité d’Agoua à rassembler et à dépasser les conflits constitue une opportunité pour apaiser la situation, sous réserve que Jacques Ayadji fasse le premier pas.