Les Nations unies et l’Organisation internationale du Travail (OIT) appellent à des stratégies centrées sur l’emploi pour répondre aux crises prolongées en Afrique. Le travail décent, le développement des compétences et le renforcement des capacités locales sont essentiels pour bâtir des communautés résilientes, selon les organisations.

Lors d’un événement parallèle à la 9ᵉ Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), les responsables de l’OIT ont souligné que les approches à forte intensité de main-d’œuvre permettent de réduire l’impact des catastrophes tout en s’attaquant aux causes profondes de l’instabilité. Le directeur général adjoint de l’OIT, André Bogui, a insisté sur l’importance de marchés du travail inclusifs et d’investissements dans les capacités locales pour garantir un développement durable.

Le représentant spécial de l’ONU pour la réduction des risques de catastrophe, Kamal Kishore, a rappelé que le cadre de Sendai privilégie la prévention proactive et recommande de créer des sources de revenus diversifiées et résilientes lors des efforts de relèvement. L’expérience japonaise en matière de catastrophes naturelles, présentée par l’ambassadeur Nobuharu Imanishi, met en avant l’importance des infrastructures et de la continuité des activités pour renforcer les savoir-faire et l’expertise locales.

Les participants ont partagé plusieurs initiatives africaines, allant de l’agriculture résiliente au climat à la construction de routes locales et à la formation de groupes marginalisés. Tous ont convenu que leur mise à l’échelle est indispensable pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et concrétiser les engagements du cadre de Sendai.

Lancée en 1993, la TICAD reste une plateforme majeure de partenariat international et de promotion de l’appropriation africaine en matière de développement durable.