Le chef des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdan Dagalo, a prêté serment dimanche à Nyala, capitale du Darfour-Sud, en tant que dirigeant d’un gouvernement parallèle au Soudan. L’annonce a été faite par l’Alliance fondatrice soudanaise, coalition dominée par les FSR. Selon le communiqué, Abdelaziz Adam al-Hilu a été nommé adjoint de Dagalo, et un conseil présidentiel de 13 membres a été constitué pour l’accompagner dans cette nouvelle structure.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité de la déclaration faite le 26 juillet, quand la coalition avait annoncé la création d’un exécutif parallèle. En février dernier déjà, les FSR et leurs alliés avaient signé au Kenya une charte politique posant les bases de ce projet, aussitôt rejeté par les autorités de Khartoum.
La communauté internationale s’est également opposée à cette démarche. Le 14 août, le Conseil de sécurité de l’ONU a dénoncé la mise en place d’un tel gouvernement dans les zones sous contrôle des FSR, y voyant une atteinte directe à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du Soudan.
Depuis avril 2023, le pays est plongé dans un conflit meurtrier opposant l’armée nationale aux FSR. Les Nations Unies estiment à plus de 20 000 le nombre de victimes et à 14 millions le nombre de déplacés. Toutefois, des études universitaires américaines avancent un bilan bien plus lourd, avoisinant les 130 000 morts.