Le vice-Premier ministre somalien, Salah Ahmed Jama, a dressé un bilan des dix dernières années de son pays, soulignant à la fois les avancées réalisées et les défis persistants.

Dans un entretien accordé à Anadolu, il a estimé que la Somalie avait connu « un changement spectaculaire », visible dans le développement urbain, la croissance économique, le renforcement de la sécurité et l’ouverture diplomatique. « Le nombre croissant de routes, de bâtiments et de centres commerciaux traduit une stabilité retrouvée », a-t-il déclaré.

Selon lui, le fédéralisme s’est progressivement enraciné, améliorant la gouvernance et les conditions de vie au-delà de Mogadiscio. Néanmoins, Jama reconnaît que la menace d’Al-Shabab reste vive, tout comme les impacts du climat, la sécheresse et le chômage. « Nos populations et nos institutions gagnent en résilience, mais les efforts doivent se poursuivre », a-t-il affirmé.

Le responsable a insisté sur le recul des violences : « La Somalie n’a jamais été aussi sûre depuis dix ans. » Il a attribué cette évolution à la résistance du peuple et au soutien de partenaires comme les États-Unis, la Türkiye et l’Union africaine.

Par ailleurs, Jama a mis en avant la réforme électorale, citant l’objectif d’un système basé sur le principe « une personne, une voix ». Il a rappelé que le président Hassan Cheikh Mohamoud en avait fait une priorité pour consolider la démocratie et renforcer l’image du pays à l’international.

Regardant vers l’avenir, il a exprimé sa confiance dans le potentiel économique de la Somalie : ports stratégiques, terres agricoles, ressources énergétiques et une population entreprenante. « La Somalie de 2025 est une Somalie en développement, sur le plan économique, sécuritaire, diplomatique et social », a-t-il conclu, tout en affirmant que des marges de progrès restaient à saisir.