Vital Kamerhe a annoncé, lundi 22 septembre, sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo. Cette décision est intervenue quelques heures avant une session plénière qui devait examiner une motion de destitution déposée par un député du camp présidentiel.

Accusé d’opacité dans la gestion des finances de l’institution, de votes expédiés et de suppression de certains avantages parlementaires, Kamerhe faisait face à une contestation grandissante. Certains élus lui reprochaient également de ne pas soutenir clairement le chef de l’État, Félix Tshisekedi, alors que le pays est fragilisé par le conflit persistant dans l’est.

Malgré ces critiques, Tshisekedi a affirmé depuis New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, continuer à considérer Kamerhe comme un allié. « Je ne suis pas à l’origine de sa démission. Pour moi, il reste un frère », a-t-il déclaré.

Ancien président de l’Assemblée entre 2006 et 2009 sous Joseph Kabila, Vital Kamerhe avait par la suite créé l’Union pour la nation congolaise avant de rejoindre la coalition au pouvoir. Son parcours politique a été marqué par une condamnation en 2020 à vingt ans de prison pour détournement de fonds, une peine annulée en appel deux ans plus tard. Redevenu ministre de l’économie en 2023, il avait été élu président de l’Assemblée nationale en 2024.

En mai 2024, son domicile avait été pris pour cible lors d’une tentative de coup d’État manqué, ce que ses partisans avaient dénoncé comme une tentative d’assassinat.