Des organisations de défense des droits humains accusent l’armée soudanaise d’avoir utilisé des armes chimiques contre des civils dans plusieurs régions du pays.
La Coalition soudanaise pour les droits (SAR) a saisi la Cour pénale internationale (CPI) et vise quatre hauts responsables militaires, dont le général Abdel Fattah al-Burhan. Elle a également déposé une plainte auprès de la Commission africaine des droits de l’homme et sollicité une enquête indépendante de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Ces démarches interviennent après de vives inquiétudes exprimées par les États-Unis et plusieurs acteurs internationaux en 2024, évoquant des preuves crédibles d’un recours à ces armes interdites.
L’Union africaine, qui a suspendu le Soudan depuis le coup d’État de 2021, maintient que toute réintégration dépendra du retour à un gouvernement civil, alors que les accusations de crimes de guerre se multiplient.
Le conflit oppose le général Abdel Fattah al-Burhan, chef des Forces armées soudanaises, à son ancien allié Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti, leader des Forces de soutien rapide. Leur rupture en avril 2023 a plongé le pays dans une guerre dévastatrice qui a déjà fait plus de 150 000 morts et forcé près de 13 millions de personnes à fuir.