La Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) a exhorté vendredi les pays occidentaux à mettre fin à leurs livraisons d’armes à l’Ukraine, affirmant que ces soutiens alimentent le terrorisme international.

Le général de division Abdoulaye Maïga, Premier ministre du Mali, s’est exprimé au nom de l’AES à la 80ᵉ Assemblée générale de l’ONU. Il a accusé certains États, dont la France, d’utiliser la guerre en Ukraine pour détourner l’attention de la communauté internationale tout en appuyant des groupes armés au Sahel.

Selon lui, ces pays fournissent aux terroristes conseillers, logistique, armement et bases arrière dans la région, en violation des règles internationales. Il a dénoncé des motivations « impérialistes » visant à déstabiliser l’espace confédéral.

Maïga a rappelé qu’en juillet 2024, une attaque contre une patrouille malienne à Tinzawatène avait été revendiquée par des officiels ukrainiens, une attitude qualifiée de « théâtrale ». Un an plus tard, il accuse Kiev d’être devenu l’un des principaux fournisseurs de drones kamikazes aux groupes terroristes.

Le Premier ministre a réaffirmé la volonté de l’AES de bâtir une puissance régionale panafricaniste, de renforcer la souveraineté des États membres et de mettre fin durablement au terrorisme. Il a insisté sur la nécessité pour l’ONU de traduire ses résolutions en actions concrètes afin de sécuriser le Sahel et d’assurer que ses ressources profitent aux populations locales.

Depuis la tribune, il a aussi interpellé l’Algérie, l’exhortant à cesser tout soutien au terrorisme et à contribuer de manière constructive à la paix. Cet appel survient après la plainte déposée par le Mali devant la Cour internationale de Justice concernant la destruction d’un drone imputée à Alger.