La Côte d’Ivoire se prépare à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 avec un dispositif sécuritaire renforcé. Le Conseil national de sécurité (CNS), réuni le 2 octobre à Abidjan sous la présidence du chef de l’État Alassane Ouattara, a décidé le déploiement de 44 000 agents des Forces de défense et de sécurité à travers le pays.
L’opération, baptisée « Espérance », mobilise 18 000 policiers, 18 000 gendarmes et 8 000 militaires. Des patrouilles mixtes, pédestres et motorisées, seront actives dans les grandes villes et les zones rurales afin de garantir un scrutin sécurisé et apaisé.
Cinq candidats sont en lice, dont le président sortant Alassane Ouattara, l’ex-ministre Jean-Louis Billon, Ahoua Don Mello, Simone Ehivet Gbagbo et Henriette Lagou. L’opposition, qui conteste un quatrième mandat pour Ouattara, a annoncé une marche le 4 octobre malgré l’interdiction des manifestations visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel.
Le contexte reste sensible, rappelant les violences postélectorales passées : la crise de 2010 avait fait plus de 3 000 morts, et le scrutin de 2020 avait causé au moins 85 décès et 484 blessés. Les autorités mettent en avant l’importance de la sécurité pour assurer le bon déroulement du processus électoral.