Israël et le Hamas ont conclu un accord de principe sur un cessez-le-feu à Gaza, deux ans après le début d’une guerre sanglante qui a ravagé la bande côtière. L’annonce a été faite jeudi 9 octobre par le président américain Donald Trump, à l’origine du plan de paix qui vise à instaurer une stabilité « durable » dans la région.
Sur Truth Social, Donald Trump a déclaré être « fier d’annoncer qu’Israël et le Hamas ont accepté la première phase » de son plan. Cette étape prévoit la libération de tous les otages israéliens et le retrait progressif des troupes d’Israël vers une ligne de démarcation convenue. « Ce sont les premières étapes d’une paix solide, durable et éternelle », a-t-il affirmé.
Le Qatar, médiateur clé dans les négociations, a confirmé l’accord. Selon Majed al-Ansari, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, l’entente porte sur « les mécanismes de mise en œuvre de la première phase du cessez-le-feu, la libération des otages et des prisonniers, ainsi que l’acheminement d’une aide humanitaire vers Gaza ». Le Hamas a, de son côté, annoncé être parvenu à un accord « prévoyant la fin de la guerre ».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a salué « un grand jour pour Israël », remerciant Donald Trump pour sa médiation. Il a annoncé la convocation immédiate de son cabinet afin de « ratifier l’accord et ramener les otages à la maison ».
À Washington, le président américain, candidat déclaré au prix Nobel de la paix dont le lauréat doit être annoncé vendredi, a laissé entendre qu’il pourrait se rendre au Moyen-Orient dans les prochains jours. Des sources diplomatiques ont confirmé que la signature officielle du texte devrait avoir lieu ce jeudi en Égypte, en présence du président Abdel Fattah al-Sissi.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué cette avancée en exhortant les parties à « respecter pleinement les termes de l’accord ». « Les combats doivent s’arrêter une fois pour toutes. La souffrance doit prendre fin », a-t-il insisté.
Les négociations, entamées lundi à Charm el-Cheikh, se sont déroulées sous forte pression internationale. Outre les émissaires américains, le Premier ministre du Qatar et le chef du renseignement turc ont participé aux pourparlers. Elles interviennent exactement deux ans après l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, qui avait déclenché le conflit.
Selon le plan Trump dévoilé fin septembre, la trêve s’accompagne d’un échange entre les otages israéliens encore en vie estimés à une vingtaine et quelque 2 000 prisonniers palestiniens. L’accord prévoit également un retrait progressif de l’armée israélienne et le désarmement du Hamas, une condition que le mouvement islamiste refuse toujours d’accepter.
Khalil al-Hayya, négociateur en chef du Hamas, avait exigé des garanties américaines « que la guerre prenne fin une fois pour toutes ». Si le Hamas se dit prêt à libérer les otages, il réclame en retour le retrait total des forces israéliennes de Gaza. Benjamin Netanyahu, lui, affirme que Tsahal maintiendra sa présence dans la majorité du territoire tant que le désarmement du Hamas n’aura pas été obtenu.