Depuis Ouagadougou, l’ancien président sud-africain Jacob Zuma a exhorté les Africains à « résister aux chantages des Occidentaux » et à renforcer leur unité pour défendre la souveraineté du continent.
Invité d’un panel tenu le 1er novembre à l’Université Joseph Ki-Zerbo, Zuma a dénoncé « l’échec des mouvements de libération à obtenir une véritable indépendance », estimant que la liberté acquise par nombre de pays africains n’a été que « formelle ». Il a accusé certaines élites africaines d’être « instrumentalisées par des puissances étrangères » et a appelé à « cesser de nous détruire mutuellement » pour bâtir une Afrique affranchie de toute domination.
Le Dr Serge Noël Ouédraogo, historien à l’Université Joseph Ki-Zerbo, a replacé cette réflexion dans une perspective historique, rappelant que la fragilité économique actuelle trouve ses racines dans la Conférence de Berlin et le colonialisme. Il a dénoncé la persistance d’un néocolonialisme économique et encouragé l’Afrique à promouvoir des partenariats équitables, citant l’exemple de la Confédération AES (Alliance des États du Sahel).
La délégation d’afrodescendants, conduite par le Dr Arikana Chihombori, a réaffirmé son engagement à soutenir la lutte pour la libération et la représentation du continent sur la scène internationale.

