Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition) a dénoncé jeudi 27 novembre 2025 la garde à vue de son porte-parole, le député Kouassi Bredoumy Soumaïla Traoré, qualifiant cette arrestation « d’arbitraire » et appelant à sa libération immédiate.

Selon le PDCI, le député, interrogé le mercredi 26 novembre après avoir exercé son droit au silence, a été placé en garde à vue en violation de son immunité parlementaire prévue par l’article 92 de la Constitution de 2016. Il est poursuivi pour 11 chefs d’accusation, dont « acte terroriste, appel à l’insurrection, incitation à la haine et à la révolte populaire, vol, incendie volontaire et complot contre l’autorité de l’État ». Le parquet justifie la garde à vue par une procédure de flagrant délit.

Le PDCI critique l’absence de consultation du groupe parlementaire et du Bureau de l’Assemblée nationale, estimant que l’arrestation s’inscrit dans une stratégie d’intimidation et de harcèlement contre les voix dissidentes. Le parti dénonce une « dérive totalitaire » et appelle la CEDEAO, l’Union africaine, l’ONU et les partenaires démocratiques à intervenir.

Le député Bredoumy était rentré en Côte d’Ivoire le 24 novembre après un séjour à l’étranger et s’était présenté le 26 novembre à la Préfecture de police d’Abidjan sur convocation officielle. Le PDCI rappelle que le respect de l’immunité parlementaire est essentiel pour la démocratie et considère cette procédure comme « illégale, arbitraire et politiquement dangereuse ».