Le Conseil des ministres burkinabè a adopté jeudi 27 novembre 2025 un nouveau Code du travail présenté par le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Mathias Traoré. Ce texte introduit plusieurs mesures destinées à mieux protéger les travailleurs et encadrer les pratiques d’emploi.

Le contrat à durée déterminée (CDD) ne pourra désormais être renouvelé plus de deux fois. Le calcul des dommages et intérêts en cas de licenciement passe de 18 à 24 mois de salaire pour tous les salariés.

Le travail temporaire est plus strictement régulé : les travailleurs temporaires devront être rémunérés de manière équivalente aux salariés permanents occupant le même poste. Les conflits d’intérêts sont également limités : toute personne ayant des liens avec une entreprise utilisatrice ne pourra pas conclure de contrat de mise à disposition de personnel.

L’embauche de travailleurs non-nationaux non-résidents est soumise à autorisation préalable et à un permis de travail. Le système judiciaire du travail est également réformé : le seuil d’appel passe de 200 000 à 1 million de FCFA, et le Conseil arbitral devra rendre ses décisions sous trois mois.