L’ancien ministre égyptien du Tourisme et des Antiquités, Khaled el-Enany, a été élu ce lundi 6 octobre à la tête de l’UNESCO pour un mandat de quatre ans.
Le Conseil exécutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture a porté son choix sur le candidat égyptien, qui a obtenu 55 voix contre 2 pour son rival, le Congolais Firmin Edouard Matoko. L’annonce a été faite par la présidente du Conseil, Vera El Khoury Lacoeuilhe.
Khaled el-Enany, qui a dirigé le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités de 2016 à 2022, bénéficie d’un large soutien diplomatique. Sa candidature avait été appuyée par la Ligue des États arabes, l’Union africaine, ainsi que par plusieurs puissances internationales dont le Brésil, la France, l’Allemagne et la Türkiye.
Le nouveau directeur général prendra officiellement ses fonctions le 14 novembre, succédant à Audrey Azoulay, en poste depuis 2017. Son élection doit toutefois être entérinée par la Conférence générale de l’UNESCO, prévue le 9 novembre à Samarcande, en Ouzbékistan.
El-Enany a déclaré vouloir, dès ses 100 premiers jours, consulter les représentants des États membres afin d’élaborer un plan stratégique pour faire face à la baisse de budget estimée entre 8 et 11 % après le départ annoncé des États-Unis en 2026. Il a également affirmé son ambition de moderniser et rendre plus efficace une institution souvent critiquée pour sa lourdeur administrative.
Son arrivée à la tête de l’UNESCO marque une nouvelle étape pour la diplomatie culturelle égyptienne, renforçant la présence du monde arabe et africain au sein des grandes institutions internationales.