La Sierra Leone a franchi une étape majeure pour son industrie cinématographique avec l’approbation de la Politique nationale du film 2025, ouvrant la voie à la professionnalisation du secteur, à la création d’emplois et au renforcement de l’identité culturelle nationale.
Portée par le ministre de l’Information et de l’Éducation civique, Chernor Bah, cette politique constitue le premier cadre complet destiné à réguler, promouvoir et structurer le cinéma dans le pays. Avec l’approbation du Cabinet, le gouvernement peut désormais engager les législations nécessaires et lancer la mise en œuvre de cette politique ambitieuse.
La Politique nationale du film prévoit un cadre légal et institutionnel moderne, sous l’égide de l’Independent Media Commission (IMC), et établit un Fonds national du film pour soutenir la production, la formation et les festivals. Elle introduit également des incitations fiscales et un système de permis à guichet unique pour simplifier les autorisations de tournage, tout en prévoyant la création d’une Film City, d’instituts régionaux de formation et de cinémas mobiles pour élargir l’accès au cinéma sur l’ensemble du territoire.
Plusieurs institutions seront mises en place pour assurer le suivi : la Direction de la censure de films et vidéos de l’IMC, chargée des licences et de la classification ; le National Council for Movie Makers – Sierra Leone (NCMMSL), organe représentatif des cinéastes et guildes ; le Sierra Leone Institute of Film and Media Studies pour la formation professionnelle ; et les Archives nationales du film pour préserver le patrimoine audiovisuel.
Cette initiative vise à créer de nouvelles opportunités pour les jeunes créatifs, à positionner la Sierra Leone comme destination cinématographique régionale et à renforcer la participation du pays à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour les contenus audiovisuels. Elle ambitionne également de générer des milliers d’emplois, d’attirer des investissements étrangers, de promouvoir l’inclusion des genres et la participation des jeunes, et de valoriser l’exportation culturelle.
Après l’approbation du Cabinet, le ministre Chernor Bah a souligné : « Après des années de retards, nous entamons une nouvelle ère pour le cinéma en Sierra Leone. Le président Bio a donné des instructions claires pour avancer avec audace, et nous sommes prêts à transformer des décennies de rêves en actions concrètes, bâtissant une industrie qui génère emplois, fierté civique et progrès. »
Le ministère commencera désormais à coordonner la mise en œuvre avec les autres départements, les partenaires au développement, le secteur privé et la communauté cinématographique pour concrétiser cette politique ambitieuse.
