Un fragile retour au calme s’est opéré à Tripoli grâce à l’intervention du Comité de trêve mis en place par le Conseil présidentiel libyen. La capitale avait été secouée lundi par de nouveaux affrontements entre groupes armés. Le commandant Emced el-Malti, qui dirige la 222e brigade de réserve et siège au sein du Comité de trêve, a précisé aux médias locaux que l’action des « forces de résolution des conflits » avait permis de restaurer l’ordre dans plusieurs quartiers de la ville. Ces unités ont été déployées dans l’ensemble des zones affectées par les violences, a-t-il ajouté. Les tensions actuelles trouvent leur origine dans l’assassinat, le 12 mai, du chef de l’Unité de soutien à la stabilité, un groupe armé actif à Tripoli. Peu après, la 444e brigade, rattachée au ministère de la Défense, a repris le contrôle du quartier général de cette unité à Abu Salim. Le Premier ministre Abdulhamid Dbeybeh avait salué l’action des forces de sécurité le 13 mai, estimant qu’elles avaient permis de réaffirmer l’autorité de l’État. Cependant, la nuit suivante, de nouveaux affrontements ont éclaté entre les forces gouvernementales et le groupe armé Rada, l’une des milices les plus influentes de la capitale. Des épais nuages de fumée ont été aperçus dans plusieurs secteurs. Face à l’escalade, le ministère de la Défense a décrété un cessez-le-feu à la mi-journée pour protéger la population civile. L’intervention du Comité de trêve a depuis permis d’apaiser la situation, même si la stabilité à Tripoli demeure fragile.